Cet article écrit a deux mains, celles de mon frère Hugues l'ethnologue, et les miennes Bernard l'économiste fut un véritable parcours initiatique. Nous avons voulu montrer comment des observateurs privilégiés, face à la mémoire enfouie au plus profond de nos anciens, ont parfois la chance de faire ressurgir des faits complètement oubliés, et d’en mesurer la véracité dans les sources écrites elles aussi enfouies sous des tonnes de poussière.
En comparant deux sources la tradition orale, et sa confirmation plus tard par des sources historiques écrites nous avons pu mettre à jour en 1972 dans la commune du Diamant à la Martinique, une mémoire encore persistante du dernier navire négrier clandestin arrivé en 1830 à la Martinique où il coula faisant de nombreux morts. Or cette mémoire s'était en quelques sorte télescopée avec le souvenir beaucoup plus récent de l'immigration de Congo à la Martinique entre 1858 et 1860 c'est à dire après l'abolition de l'esclavage qui dans les colonies françaises date de 1848.
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