jeudi 26 février 2009

Que devenaient ces congo et qui étaient les engagistes ?

Mes informateurs m’indiquent que selon les traditions familiales, leurs ancêtres seraient arrivés en convois d’Afrique, pour être attribué à des engagistes. A ma grande surprise, alors que je pensais qu’il s’agissait seulement de grands propriétaires terriens, j’apprends que certains avaient été engagés par deux ou trois par toute sorte d’engagistes dont certains n’étaient pas des blancs, mais des mulâtres et des noirs. Je me devais de vérifier cela.

Deux ans plus tard, explorant dans les archives de la FOM les registres et les questionnaires détaillés (exemple FOM Martinique C129), ou même le journal « Le Moniteur de la Martinique ». J’y note que l’immigrant africain habite souvent sur un lopin de terre ou une maisonnette sur « l’Habitation » il est lié à l’engagiste par un contrat de dix ans qu’il doit rembourser au moyen de retenues effectuées sur ses journées de travail exclusivement effectuées sur cette exploitation. » Mais qu’il y a aussi des engagées en ville.

J’observe que si les premiers engagistes comme le Baron de Lareinty ou Eustache au Galion prennent à eux seuls la quasi totalité d’un convoi pour permettre la culture liée à la nouvelle usine que chacun projette, souvent les engagistes se contentent de un, de deux ou trois immigrants, et avec l’aide d’Emile Hayot je puis déterminer les engagistes blancs, mulâtres ou noirs. Prenons le cas publié dans le Moniteur du 26 septembre 1861. On y publie la liste des attributaires des 344 africains débarqués par « le Sans nom ». (Ils étaient en fait 355). Ceux qui en recrutent le plus sont les propriétaires blancs, le maximum qui leur est individuellement alloué est de 20 africains. Mais il existe plus de 48 engagistes principalement de la ville, qui n’en demandent et obtiennent que 1 ou 2 au maximum. Il y avait donc bien des engagistes, blancs, mulâtres et noirs.

Une fois de plus les écrits confortent la tradition orale.

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